Toutes les deux semaines, la mise en quarantaine coûte 1,5% de la croissance économique et, par conséquent, d'ici la fin de 2020, le PIB de la France baissera de 8%
Les phénomènes de crise de l'économie ne sont pas restés sans réponse de la part du gouvernement, d'autant plus qu'en France, avec sa longue tradition de conduite économique et politique, l'État se réserve toujours la possibilité d'intervention depuis des «hauteurs dominantes». S'adressant à la nation le 16 mars, E. Macron a promis de fournir un mécanisme pour l'octroi par l'État de prêts bancaires aux entreprises d'un montant total de 300 milliards d'euros et d'exempter les entreprises qui se trouvaient dans la situation la plus difficile des impôts, des paiements sociaux et des factures de services publics. Le mécanisme spécifié a été immédiatement sollicité: au cours du mois suivant, environ 290 000 demandes de crédit aux banques ont été enregistrées pour un total de 55 milliards (avec une tendance à la hausse); 90% des bénéficiaires sont des micro-entreprises. Parallèlement à cela, le gouvernement a alloué 45 milliards d'euros d'aide immédiate à l'économie et a également créé un «fonds de solidarité» de 1 milliard pour soutenir les plus petites entreprises qui ont perdu jusqu'à 70% de leur chiffre d'affaires au cours de l'année écoulée. Pour les travailleurs devenus partiellement sans emploi, il est envisagé de maintenir 84% du salaire précédent, s'il ne dépassait pas le minimum de plus de 4,5 fois - cette mesure est également prise par le budget de l'État, estimant le montant total requis d'environ 20 milliards d'euros pour trois mois. . Un montant supplémentaire de 2 milliards de dollars a été alloué aux paiements au personnel médical et aux achats urgents des équipements de protection individuelle nécessaires. Ces mesures ont constitué le premier paquet d'assistance anti-crise adopté en tant que loi distincte du 23 mars.
La deuxième série de mesures, qui a été examinée au Parlement immédiatement après un autre appel de E. Macron du 13 avril, n'a fait que renforcer les décisions de mars. Le volume des investissements directs dans l'économie passe de 45 à 110 milliards, dont 20 sont destinés au mécénat ou à la nationalisation partielle de grandes entreprises dans des secteurs d'importance stratégique (aviation, automobile). Le Fonds de solidarité pour les petites entreprises passe de 1 à 7 milliards, tandis que le budget d'indemnisation des salaires s'élève à 24 milliards (la liste des catégories de citoyens ayant accès aux allocations chômage ne cesse de s'allonger). 8 milliards supplémentaires vont aux besoins de soins de santé, y compris des primes uniques aux prestataires de soins de santé allant de 500 à 1 500 euros. Des versements sont également prévus pour les couches les plus pauvres de la population (0,9 milliard pour 150 euros, plus 100 euros pour chaque enfant) et pour les fonctionnaires les plus impliqués dans la lutte contre la pandémie (0,3 milliard pour 1000 euros chacun). Une forte réduction de la TVA pour les masques et gels désinfectants est prévue de 20 à 5,5%.